Et si La Divine comédie de Dante exprimait aussi les peurs profondes de l’enfant qui est en chacun de nous ? Avec humour et tendresse, Ombre s’inspire librement de l’un des mythes de la tradition littéraire occidentale.
Les plus grands voyages commencent au plus près de nous. Pour nous en convaincre, Lamine Diagne et Rémi Lambert font vivre et vibrer une chambre d’enfant, avec ses symboles réconfortants et ses zones obscures. Durant trois nuits, le petit Dante explorera les recoins mystérieux de sa chambre : un voyage initiatique, guidé par une ombre rassurante, en compagnie d’une couette qui s’anime et se métamorphose.
Au cours de cette traversée des ombres, le familier deviendra étrange, et l’étrange, un peu plus familier. Avec au bout l’espoir d’apprivoiser ses peurs en accédant à la lumière, mais aussi de rendre mieux hommage à la part d’ombre du monde et à la part d’enfant de chacun.
Ombre est un cri de révolte face à la vérité que l’on impose au monde de l’enfance. Si la nuit est un théâtre d’ombres où se projettent nos propres fantasmes, elle est aussi le révélateur du monde que chacun porte en soi. L’ombre est un pays, un peuple, le pendant de nos croyances diurnes. Tout le visible sort du ventre de la nuit, qui sait ce qu’elle recèle encore de vie grouillante et d’exubérance ?
Cette nuit je pars, je ne veux plus me cacher sous la couette, je vais ouvrir les yeux dans la nuit c’est comme respirer sous l’eau. Je vais le faire ! Je vais avancer dans le noir, jusqu’au fond de ma chambre, je vais toucher le mur et je reviendrai. C’est tout simple, il suffit d’un peu de courage. Je vais aller tout au fond dans cette grande tâche sombre… et après je n’aurais plus jamais peur.
